Cichlid Frontosa

Le Cyphotilapia frontosa est appelé Cypho ce qui en grec signifie« bosse », Tilapia signifie « poisson » en Tswana (la langue parlée autour du lac Ngami), et le frontosa vient du mot latin Frontis qui signifie : « avec un grand front. » Le surnommé frontosa, ce poisson très distinguable est un cichlid très demandé et très cher sur le marché de l’aquarium. La variété la plus commune dans les ventes au détail est celle en Burundi qui peut aller de n’importe quel prix de $12 à $15 pour les jeunes. D’autres variétés peuvent être considérablement plus chères en raison de leur coloration bleu vif et du fait qu’elles ne sont pas faciles à multiplier. Elles peuvent coûter autour $250 pour les jeunes. En dépit du prix élevé, ces poissons valent certainement l’investissement parce qu’ils sont des espèces attrayantes et robustes qui peuvent vivre jusqu’à 25 ans.

Frontosas sont des chasseurs qui aiment travailler intelligemment et non durement. Ils chassent leur nourriture au crépuscule, au moment même où leurs proies tomberont de sommeil, ce fait qui rendra leur tâche facile. Dans le cadre d’un aquarium ce poisson mangera une variété de de nourriture vivante en plus des flocons et des granules préparés. Ces prédateurs carnivores se maintiennent mieux en grand groupe comme les colonies dans lesquels ils se sont trouvés dans la nature, mais ils exigent un grand espace en raison de leur taille potentielle. Plusieurs mâles peuvent être gardés ensemble pour ces espèces particulières tant que vous leur fournissez des cachettes adéquates assez grandes pour les permettre de se précipiter dedans et d’en ressortir rapidement. Soyez sûr d’avoir bien sécurisé roches et les cavernes de sorte que des blessures ne se produisent pas quand ils reculent maladroitement. Je dis qu’ils sont maladroits parce qu’ils ne sont pas conditionnés à se déplacer rapidement sauf dans les cas où ils en ont besoin, c’est donc pour cette raison, qu’ils sont beaucoup plus gracieux à une allure plus lente.

Il est très important pour les frontosas de se sentir protégés et en sécurité. Maintenez-les dans un aquarium d’une taille d’au moins que 381,41l avec de nombreuses cavernes rocheuses pour les mâles. Les femelles devraient pouvoir avoir une option pour se cacher également mais elles n’ont en pas besoin autant que les mâles. Ce type de poissons aime un faible éclairage parce qu’il imite l’éclairage de leur habitat naturel dans les régions plus profondes du lac. La lumière brillante fait qu’ils se sentent plus anxieux et exposés. Les Frontosas sont sensibles aux produits chimiques et polluants donc assurez vous de faire de fréquents changements partiels d’eau. Gardez la température de votre aquarium entre 24º- 26ºC avec modérément de l’eau calcaire et un pH alcalin s’étalant entre 7.8 et 9.5. Frontosas aiment manger dans les substrats sablonneux mais si vous avez des graviers ils creuseront dans ceux là aussi. Ils sont connus pour déterrer les plantes même si elles sont solidement enracinées, mais ils ne sont pas susceptibles de les déchiqueter autant que les autres cichlids le feraient.

Le sexe pour ces espèces est généralement déterminé par la bosse sur la tête qui tend à être plus grande pour les mâles et plus petite sur les femelles. Cependant ce n’est pas une manière fiable pour déterminer le sexe des plus jeunes parce que la bosse vient avec la maturité pour les deux sexes. Lorsque les frontosas commencent à mûrir, le mâle grandira un peu plus et plus rapidement que la femelle. Il faut des années pour que ces espèces arrivent à la maturité sexuelle et le nombre d’années dépend des différentes variétés. Certains peuvent prendre 3 ans pour devenir sexuellement mûrs.

Frontosas sont des bouches-couveuses qui n’effectuent pas les rituels de séduction habituels. Il n’y a aucune exhibition d’ailerons et aucune danse voyantes exécutées par le mâle pour la femelle. C’est un procédé assez direct quand le mâle excave sa caverne afin de la rendre présentable pour que la femelle veuille entrer. Une fois entrée dans sa caverne, la femelle pond ses oeufs à un endroit qu’il a dégagé pour elle. Le mâle fertilise alors les œufs, suivis de la femelle les récupérant dans sa bouche. La femelle produira environ 50 de ces grands oeufs et les maintiendra dans sa bouche comme le font les bouches-couveuses. C’est à ce moment que vous voudrez enlever le mâle de manière à ce qu’il n’ait pas une chance de dévorer la couvée. La mère maintiendra les têtards dans sa bouche tout au long des deux mois. Les têtards sont relativement grands et se développent relativement rapidement ; ils mangeront une variété de nourritures une fois qu’ils seront libérés.

En faisant reproduire des frontosas, soyez sûr de maintenir les différentes variétés séparées parce que le mélange de celles-ci peut avoir comme conséquence des progénitures déformées ou stérile.

Variétés

Le véritable Cyphotilapia frontosa, le seul de cette espèce à avoir sept raies, vient d’une région spécifique le long du lac Tanganyika, qui est Kigoma. Ce qui était classifié comme C. frontosa des régions Mpimbwe, Zaïre et Zambie, sont maintenant classifiés sous un nom différent : Cyphotilapia Gibberosa. Il y a des différences subtiles, pourtant très techniques qui diffèrre le frontosa du gibberosa comme la taille et la forme de la bosse, le nombre d’écailles et de légères variantes d’ailerons. Avec les espèces de frontosa et de gibberosa si bien définies la seule chose à faire est de renommer les variétes qui viennent du Burundi, le Kavala et le Karilani. C’est seulement une question de temps avant que les experts proposent ces nouveaux noms. Cependant, dans le marché de détail de l’aquarium je crois que le nom populaire de « frontosa » sera génériquement employé par les aquariophiles amateurs pour désigner toutes différentes variétés de ces espèces.

En dépit de l’aspect commun de toutes les différentes variétés de frontosa, ces poissons viennent de profondeurs variables du lac Tanganyika d’une profondeur faible de 4,572 mètres à une grande profondeur de 54,864 mètres. Tout comme des humains, ces poissons doivent passer par les mêmes phases de décompression en remontant des profondeurs extrêmes. Ramener ces poissons trop rapidement agrandit leur vessie natatoire jusqu’à ce que leurs intestins soient littéralement expulsés de leur corps.

Les variétés les plus populaires de Cyphotilapia sont celles du Burundi, Kavala et Karilani.

• Le Burundi est le plus commun de tous avec six raies, avec une grande bosse sur sa tête quand il est mature. La coloration n’est pas aussi raffinée et bleu que celle de certaines des autres variétés mais il y a une légère coloration bleue des ailerons et un peu sur la figure.
• La variante de Kavala se trouve à des profondeurs plus faibles de 4,572 mètres à 6,096 mètres et présente une nuance de la couleur d’une perle blanche dans ses raies. Il y a une légère teinte jaune dans la coloration de son aileron dorsal qui fait qu’il semble plus irisé.
• Le Karilani est bleu sur les ailerons et le visage, comme la version du Burundi avec plus de bleu sur le corps. L’aileron dorsal de cette variété a une coloration dorée avec une bande bleue sur le bord de l’aileron.

Les espèces moins populaires mais qui sont tout de même importantes à mentionner viennent de Kigoma, Mpimbwe, le Zaïre et la Zambie.

• Le Kigoma est le seul véritable C. frontosa, car il a été décrit comme le type de spécimen originel. Ce poisson est le seul avec sept raies et une marque noire au-dessous de l’oeil. Ce vrai frontosa développera une grande bosse et une figure bleue avec des reflets jaunes sur l’aileron dorsal.
• Le C. gibberosa de Mpimbwe est placé à part de part son caractère peu commun. Ce poisson n’est pas timide et est connu pour manger directement dans la main d’une personne. La coloration bleue de cette variété est un bleu lumineux sur une grande partie des ailerons et du corps.
• Le C. gibberosa du Zaïre est le plus brillamment coloré de tous. Le bleu sur ce poisson est si exquis qu’ils sont devenus finalement la variété préférée. Le seul problème c’est qu’ils sont notamment plus difficiles à multiplier par rapport à la plupart des autres types ordinaires. La bosse nuchal sur la tête de ce poisson ne se développe pas aussi autant que pour celle des autres et c’est la variante qui se situe le plus en profondeur entre 120-180pieds.
• Le C. gibberosa de Zambie est la dernière variété des ces espèces à mentionner. Il est moins bleu que les gibberosas du Zaïre et du Mpimbwe C. mais le contraste entre les raies noires et blanches et la figure dramatiquement bleue fait que ce poisson reste à part indépendamment des variétés mentionnées ci-dessus. C’est une autre variété qu’il est vraiment difficile de faire multiplier.